Sicyonia (Crustacea, Decapoda, Penaeoidea, Sicyoniidae) de l’Indo-ouest Pacifique Author Crosnier, Alain Muséum national d’Histoire naturelle, Département Systématique et Évolution, 55 rue Buffon, F- 75231 Paris cedex 05 (France) crosnier @ mnhn. fr crosnier@mnhn.fr text Zoosystema 2003 25 2 197 348 journal article 10.5281/zenodo.5394281 1638-9387 5394281 Sicyonia longicornis n. sp. ( Figs 55 ; 56 ) MATÉRIEL TYPE. — Indonésie . KARUBAR, îles Kai, stn CP 20, 5°15’S , 132°59’E , 769-809 m , 25.X.1991 , 1 holotype 7,2 mm (MNHN-Na 13484). — Stn CP 17, 5°15’S , 133°01’E , 439-459 m , 24.X.1991 , 1 paratype 8,8 mm (MNHN-Na 13483). Îles Tanimbar, stn CP 59, 8°20’S , 132°11’E , 399-405 m , 31.X.1991 , 1 paratype 7,6 mm (MNHN-Na 13485). LOCALITÉ TYPE. — Indonésie , îles Kai, par 5°15’S , 132°59’E et 769-809 m de profondeur. ÉTYMOLOGIE.— Du Latin longus , long, et cornu , corne, pour rappeler la forme caractéristique du processus distal externe des lobes dorsolatéraux du pétasma. AUTRE MATÉRIEL EXAMINÉ. — Indonésie . KARUBAR, îles Kai, stn CP 17, 5°15’S , 133°01’E , 439-459 m , 24.X.1991 , 1 8,0 mm. — Stn CP 20, 5°15’S , 132°59’E , 769-809 m , 1 9,7mm (MNHN-Na 13486). DISTRIBUTION. — Indonésie (mers de Banda et d’Arafura), entre 400 et 800 m de profondeur environ. CARACTÈRES DISTINCTIFS Ces spécimens pourraient être rattachés à S. inflexa sans hésitation si les pétasmas des trois mâles, parfaitement identiques, n’infirmaient pas une telle identification. En effet ces pétasmas sont très particuliers, présentant un processus distal interne des lobes dorsolatéraux réduit à un petit tubercule et un processus distal externe de ces mêmes lobes, par contre, très développé, en forme de longue corne de bovin ( Fig. 56 ). Le rostre est d’une longueur semblable à ce qui s’observe habituellement chez S. inflexa mais est plus grêle, rappelant ce qui s’observe chez les spécimens d’Indonésie que nous avons, au moins provisoirement, rattachés à S. inflexa . A FIG. 54. — Sicyonia inflexa ( Kubo, 1949 ) , 10,3 mm, Indonésie, îles Kai, KARUBAR, stn CC 21, 688-694 m (MNHN-Na 13614), pétasma; A , vue ventrale; B , vue dorsale; C , vue antérieure. FIG. 55. — Sicyonia longicornis n. sp. ; A , B , 7,2 mm, holotype, Indonésie, KARUBAR, stn CP 20, 769-809 m (MNHN- Na 13484); A , partie antérieure du corps; B , abdomen; C , 9,7 mm, ibidem (MNHN-Na 13486) rostre et dents postrostrales. Les espaces séparant le bord postérieur de la carapace et les bases des première, deuxième et troisième dents postrostrales sont, chez les cinq spécimens, dans les proportions: 1: 0,60-0,93: 0,60-0,80;l’espace séparant les deuxième et troisième dents, comptées à partir du bord postérieur de la carapace, est compris entre 0,85 et 1,20 fois celui séparant les première et deuxième. Le bord dorsal du premier segment abdominal porte une forte dent, celui du second en est dépourvu. Le bord postéroventral du cinquième segment abdominal est dépourvu de denticule. Le thélycum des femelles, que nous rattachons à cette espèce, est semblable à ce qui s’observe chez S. inflexa . Les plaques thélycales sont 2,8 et 3,1 fois plus longues que larges. FIG. 56. — Sicyonia longicornis n. sp. , 7,2 mm, holotype, Indonésie, KARUBAR, stn CP 20, 769-809 m (MNHN-Na 13484), pétasma; A , vue ventrale; B , vue dorsale; C , vue antérieure. Coloration Inconnue. Taille Le plus grand spécimen connu est une femelle dont la carapace mesure 9,7 mm , ce qui correspond à une longueur totale de 39,5 mm . REMARQUES Si les mâles de cette espèce se reconnaissent immédiatement grâce à leur pétasma, la séparation des femelles de celles de S. inflexa paraît impossible. Les femelles que nous citons dans le matériel examiné ont été attribuées à cette espèce car elles ont été récoltées avec un mâle. C’est une situation pour le moins peu satisfaisante au plan taxonomique.