Cigales Africaines Nouvelles ou Mal Connues de la Famille des Cicadidae (Homoptera, Cicadoidea)
Author
Boulard, Michel
École Pratique des Hautes Études, Muséum National d’Histoire Naturelle, Laboratoire d’Entomologie, 45, rue Buffon, 75005 Paris.
text
Annales de la Société entomologique de France
1985
N. S.
1985-02-18
21
2
175
188
http://dx.doi.org/10.1080/21686351.1985.12278406
journal article
289039
10.1080/21686351.1985.12278406
8ca38993-0bb9-4141-b1b1-5992fe2b6692
10696394
Redescription et précisions sur les genitalia de
Canualna liberiana
(Distant)
.
A l ’état vivant, cette Cigale présente une livrée à dominantes verte et brune.
a)
mâle homotype
(
fig. 44
)
Tête
: aussi large, yeux compris, que le mésonotum; vertex jaune-vert entaché de noir sur le triangle ocellaire et le coin interne des arcades antennaires; très bombé, l ’ocelle médian occupant une position frontale; ocelles latéraux deux fois plus éloignés de l ’oeil voisin qu ’entre eux; une fascie brune courant du triangle ocellaire aux arcades antennaires; scapes et pédicelles norma lement développés, brun sombre, fouets singulièrement sétiformes, brun clair à blanchâtre. Frons rétus, jaunâtre, sali de poils noirs; face clypéale jaune-vert profondément creusée par le sillon médian, très peu par les sillons latéraux; joues jaune-vert, parsemées de poils dorés et de poils noirs; lames buccales brunes, ourlées de jaune-vert; antéclypéus relativement allongé (sa longueur valant la moitié de celle du postclypéus), jaune bordé de brun inégal; trompe jaune, très longue: l ’apex arrivant à mi-hauteur des trochanters postérieurs.
Fig. 28 à 32,
Canualna liberiana
(Distant)
:
Mâle
: 28, opercule gauche; 29, fémur antérieur gauche; 30, segments génitaux vus de profil; 31 et 32, phallicophore en vue postérieure, puis de dessous. (Échelles en milli mètres).
Thorax
: Pronotum verdâtre bordé de brun à l ’avant, l ’aire interne aussi longue que la tête; l ’aire externe large et donnant des lobes paranotaux nettement prononcés, triangulaires, mais sans former pratiquement de lobes suprahuméraux. Mésonotum fondamentalement vert, entaché d ’une maculature bistre caractéristique (
fig. 44
). Opercules jaune-vert en forme générale de lame de serpe, à surface incurvée au centre et distant entre eux d ’un millimètre. Meracantha longs et étroits (
fig. 28
).
Pattes:
jaune-verdâtre à peine souillé de brun; fémurs antérieurs peu renflés, carène bien dessinée mais à dents vestigiales: la basale très petite et très inclinée vers l ’avant, la subapicale en courte pointe triangulaire orthogonale (
fig. 29
). Tarses antérieurs et médians brun sombre; tarses postérieurs ocre.
Ailes: entièrement opaques et colorées. Homélytres élancés, fondamentalement jaune verdâtre marbré de brun plus ou moins soutenu, la nervation apicale barbulée de bistre; nervure périphérique jaune. Ailes membraneuses foncièrement jaune avec une grande bande brune prenant naissance au niveau des nervules rejoignant le bord costal et colorant l’ extrémité des cellules apicales, le limbus et la plus grande partie des cellules cubitales. Abdomen bistre dessus, ocre dessous, uniformément sauf au niveau des plaques génitales, brunes en leur centre. Cymbacalyptes de type pycnéen, bien développés et bombés, jaune ocré et refermant complètement les chambres acoustiques. Paratergites ramenés vers le haut et accolés aux latérotergites, entraînant d’autant un renfoncement de toute la face ventrale; celle-ci normalement sclérifiée.
Genitalia: Pygophore allongé, envahi de brun vers l’arrière et terminé par un éperon caudal acéré; lobes médians seuls conservés mais vestigiaux. Phallicophore (segment X) à lobes uncaux en palettes recourbées et presque soudés entièrement l’un à l’autre. Édéage entièrement tubuliforme.
Figures 30 à 32
.
Fig. 33 à 35.
Canualna liberiana (Distant)
: Femelle: 33, ovivalvula; 34. vue ventrale montrant le st. VIII et les deux orifices génitaux: C (copulaporus) et Ov (oviporus), séparés par un simple repli sternal; 35, voies génitales ectodermiques. (Échelles en millimètres).
b) femelle néallotype
D’habitus similaire, la femelle est un peu plus grande et souvent sensiblement plus sombre que le mâle. Ovivalvula jaune-vert et caractérisée par une large bande médio-longitudinale bistre englobant largement les deux festons du bord postérieur, et par deux macules circulaires et glabres sur chaque plage latérale (
fig. 33
). Voies génitales ectodermiques du type
Pycna
avec le st VIII remarquablement sclérifié, les marges latérales juste infléchies de façon à isoler copulaporus et oviporus (
fig. 34 et 35
).
Fig. 36 et 37,
Sadaka dimidiata
(Karsch)
: mâle homotype, femelle néallotype du Muséum de Paris; Fig. 38 et 39,
Sadaka morini
,
n. sp.
: 38, holotype mâle; 39, mise en évidence d’un cas téralogique rare; l’absence d’ocelle médian; Fig. 40,
Sadaka sagittfera
,
n. sp.
: holotype femelle; Fig. 41,
Afzeliada grilloti
,
n. sp.
: holotype mâle; Fig. 42,
Oxypleura lenihani
,
n. sp.
: holotype mâle; Fig. 43,
Oxypleura pointeli
,
n. sp.
: holotype mâle; Fig. 44,
Canualna liberiana
(Distant)
: mâle homotype du Muséum de Paris. G. X 1,5.
Matériel examiné et conservation des types:
Holotype
mâle
«
Libéria
» (erreur d’étiqutage?),
British Museum
;
mâle
homotype
,
néallotype
femelle
,
3 mâles
et 1
paratype
femelle
.
Ile de Pagalu (Annobon)
, ligne de crête, altitude environ
400 m
, sur bananier et arbres non identifiés,
Jean-Guy Canu
réc.,
janvier 1984
, Muséum national d’Histoire naturelle, Paris;
2 mâles
,
Ibid.,
collections
R. Blanc
et
J.
-
G. Canu
(Toulouse).