Notes taxonomiques et chorologiques sur quelques Orchidaceae endémiques d’Afrique centrale atlantique Author Droissart, Vincent Author Sonké, Bonaventure Author Lowry Ii, Porter P. Author Pollard, Benedict John Author Stévart, Tariq text Adansonia 2012 3 2012-06-30 34 1 23 35 http://dx.doi.org/10.5252/a2012n1a3 journal article 10.5252/a2012n1a3 1639-4798 4599312 Aerangis megaphylla Summerh. Notizblatt des Botanischen Gartens und Museums zu Berlin-Dahlem 13: 698 (1937). — Type : Guinée équatoriale (Annobón) , cratère nord, début de la forêt de brume, IX.1911 , Mildbraed 6504 (holo-, K!) . MATÉRIEL EXAMINÉ. — Guinée équatoriale (Annobón) . Ridge W of Lago Mazafin ( Crater Lake ), 600 m , 14.VII.1959 , Wrigley 34 (BR!, KA!, MA !); 18.VII.1959 , Wrigley 53 (K!). — Sine loc. , 1956, Rose 1042 (K!, P!). — Sine loc ., sine date, Rose 637 (P!). — Ridge W of Crater Lake , 600 m , 14.VII.1959 , Wrigley & Melville 34 (K!, MA !) . DISTRIBUTION. — Endémique de l’île d’Annobón, Guinée équatoriale ( Fig. 1C ). CONSERVATION. — En danger critique d’extinction: CR B2ab(ii, iii, v). Cette espèce est endémique d’Annobón; les collections connues de cette île sont traitées ici comme provenant d’une seule localité. Suite à la déforestation, on observe une diminution de la qualité de l’habitat à basse et moyenne altitude dans les îles du Golfe de Guinée . Cette dégradation/disparition de l’habitat forestier touche la population d’ Aerangis megaphylla , qui vit entre 250 et 600 m d’altitude, raison pour laquelle cette espèce est considérée ici comme en danger critique d’extinction selon l’UICN (2001). NOTE L’étude du matériel présent à K attribué à cette espèce a montré que les échantillons provenant du continent ( Mildbread 9640 et Le Testu 3969 ) ont été incorrectement identifiés par Stewart (1979) . En effet, ces deux échantillons présentent un éperon de plus de 17 cm de longueur, tandis qu’ Aerangis megaphylla possède un éperon ne dépassant pas 10 cm . Ces deux échantillons appartiennent donc plutôt à une espèce récemment décrite de République Centrafricaine , A. bouarensis , qui se rencontre dans les forêts riveraines et dans une végétation de type savane arborée, et qui possède un éperon atteignant 19 cm de longueur. De plus, l’échantillon Mildbread 9640 (K) donné comme présent à Buea ( Cameroun ) par Stewart (1979) provient en réalité de Bŭar ( République Centrafricaine ), localité où a été récolté le spécimen type d’ A. bouarensis . Nous avons également identifié un échantillon du Cameroun appartenant à cette espèce et récolté dans l’Adamaoua ( Leroux s.n. , photo et description dans L’Orchidophile 85: 12 [Leroux 1989]). Aerangis megaphylla est donc bien endémique de l’île d’Annobón ( Guinée équatoriale ), comme l’avait signalé Exell (1973) . Les échantillons précédemment rattachés à cette espèce et récoltés sur le continent appartiennent à A. bouarensis , qui est ici nouvellement signalé au Cameroun (voir ci-dessus).