Notes et contributions à la flore de Corse, XXIV Author Jeanmonod, Daniel Labo de Systématique végétale et biodiversité, Université de Genève et Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève, CP 60, CH- 1292 Chambésy, Switzerland. daniel.jeanmonod@ville-ge.ch Author Schlüssel, André Labo de Systématique végétale et biodiversité, Université de Genève et Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève, CP 60, CH- 1292 Chambésy, Switzerland. text Candollea 2012 2012-12-01 67 2 293 321 journal article 2906 10.15553/c2012v672a11 14855a29-30cf-4dd0-b6e9-519c0e817d68 2235-3658 5777445 Limonium strictissimum (Salzm.) Arrigoni Bonifacio , rochers siliceux ombragés à Cala Ciappili , mars 1995 , Tison, J.-M. s.n. (Hb. privé) ; Pianottoli-Caldarello , rochers siliceux maritimes à Poggio di Roto , commun dans toutes les calanques de ce secteur, 23.9.2011 , Tison, J.-M. s.n. (Hb. privé). Nos échantillons de Cala Ciappili avaient été correctement déterminés depuis longtemps par M. Erben, mais nous conservions un doute en raison de leur écologie inhabituelle pour nous et de leur morphologie extrêmement variable, globalement éloignée de celle des plantes typiques. Une prospection plus attentive en 2011 a permis de mieux cerner les variations de la plante. Ainsi elle est bien connue sur calcaire dans le secteur Piantarella-Sperone, mais on sait moins qu’elle y pousse aussi sur les falaises, parfois recouverte par des buissons et prenant alors un port déroutant, pendant, à segments intriqués en désordre et presque filiformes. Plus à l’ouest, L. strictissimum abonde sur les rochers maritimes siliceux entre Roccapina et Figari; on peut y voir côte à côte tous les aspects possibles selon l’emplacement et l’exposition, depuis la plante typique identique à celle des lagunes jusqu’aux morphoses les plus extrêmes. Tant sur ces sites méconnus que sur la localité classique de Piantarella, nous n’avons pas vu en 2011 d’épillets dépassant 6(-6,5) mm (corolles exclues) au lieu des 7,5-8,5 mm des descriptions en vigueur. Les différences par rapport à L. florentinum Arrigoni & Diana et à L. tarcoënse Arrigoni & Diana , d’origine probablement identique (allotriploïdes L. articulatum > L. virgatum , cf. ARRIGONI & DIANA, Candollea 48: 631-677, 1993), résident surtout dans la distribution des caractères: le port densément ramifié en réseau est proche de celui de L. articulatum , mais la tolérance écologique et la plasticité morphologique qui en découle sont héritées de L. virgatum . J.-M. TISON