Révision des Higonius Lewis, 1883, et genres apparentés (Insecta, Coleoptera, Brentidae)
Author
Mantilleri, Antoine
Muséum national d’Histoire naturelle, Département Systématique et Évolution, case postale 50, 57 rue Cuvier, F- 75231 Paris cedex 05 (France) amantill @ mnhn. fr
amantill@mnhn.fr
text
Zoosystema
2009
2009-12-31
31
4
899
943
http://www.bioone.org/doi/abs/10.5252/z2009n4a7
journal article
8142
10.5252/z2009n4a7
66e919e0-7499-4c7b-8f3f-a69da266bcba
1638-9387
4520483
1BC3EC6B-9777-47CD-B69C-E59CBC4CA03D
Higonius
(
Higonius
)
angustirostris
Damoiseau, 1987
(
Fig. 3H
)
Higonius angustirostris
Damoiseau, 1987: 51
.
MATÉRIEL TYPE. —
Holotype
:
British N Borneo
,
Tenompok
,
1460 m
,
Jesselton
,
31 miles
E,
2-4.II.1959
,
T. C. Maa
,
♂
(
BPBM
).
MATÉRIEL EXAMINÉ. —
Malaisie
.
Mont Kinabalu,
Sabah
, N Borneo,
12-20.X.1978
, G. Duranton,
1 ♂
(MNHN).
DISTRIBUTION. — Voir carte (
Fig. 16
).
DESCRIPTION
Longueur de l’extrémité du rostre à l’apex des élytres:
6,5 mm
. Largeur au niveau du calus huméral:
1,1 mm
. Tête, pattes et pronotum brunâtres, le disque élytral plus clair avec la suture et deux taches juxtasuturales post-médianes plus foncées.
Tête (
Fig. 6L
) fortement transverse, non ponctuée, les lobes supra-oculaires pubescents. Yeux assez saillants, tempes courtes avec une protubérance peu marquée en arrière des yeux. Prorostre finement ponctué, allongé, égal à 0,85 fois la longueur de la tête, du mésorostre et du métarostre réunis. Mésorostre avec deux zones supra-antennaires élevées et pubescentes séparées par le sillon médian. Antennes (
Fig. 7K
) à 3
e
article fortement cônique, les suivants cylindriques.Massue à segments 9 et 10 peu allongés, le 11
e
égal à 1,78 fois la longueur du précédent et terminé en pointe peu aiguë. Face inférieure de la tête mate, renflée; face inférieure du métarostre et du mésorostre brillante, non sillonnée.
Pronotum (
Fig.8J
) peu brillant, microréticulé,finement ponctué, sillonné longitudinalement, convexe. Prothorax à peine déprimé en avant des procoxae saillantes. Métathorax finement ponctué. Élytres glabres à nervation complète. Interstrie 2 présent de la base à l’apex, un peu moins élevé que les autres; interstrie 3 élargi en bourrelet à l’extrémité postérieure; interstrie 4atteignant la déclivité postérieure;interstries 5 et 6 reliés entre eux en avant pour former un tronc huméral commun; interstrie 7 présent, débutant un peu avant la moitié des élytres; interstrie 8 élargi en bourrelet à l’apex.Extrémité des élytres avec une petite zone renflée et tomenteuse située au bout de l’interstrie 1. Fémurs (
Fig. 9H
) de toutes les pattes faiblement mucronés sous la massue. Apex des mésotibias et des métatibias du mâle (
Fig.10J
) à éperon externe pointu et éperon interne arrondi, spatulé.
Abdomen du mâle (
Fig. 11M
) à ventrites III et IV avec quelques ponctuations, légèrement déprimés au milieu, la limite entre les deux ventrites bien marquée, sillonnée; ventrite IV avec deux tubercules saillants vers l’arrière au-dessus de la déclivité postérieure; pas de carènes sur les côtés avant les déclivités latérales; ventrites V et VI brillants; ventrite VII à large encoche basale peu profonde et deux dépressions latérales bien marquées; apex pubescent. Tegmen à paramères libres entre eux.
Femelle inconnue.
REMARQUES
En dépit de recherches dans les collections du BPBM, l’holotype de cette espèce n’a pu être retrouvé. Un spécimen porte les étiquettes correspondant au
type
de
H. angustirostris
, y compris l’étiquette d’identification de Damoiseau, mais ce spécimen ne peut en aucun cas être rapporté au genre
Higonius
mais plutôt au genre
Miolispa
Pascoe, 1862
. Ce dernier genre fait partie d’une toute autre tribu (
Trachelizini Lacordaire, 1866
) et Damoiseau n’a certainement pas confondu
Higonius
et
Miolispa
, d’autant plus que la description et le dessin qu’il donne du
type
de
H. angustirostris
ne laissent aucun doute quant à l’appartenance générique du spécimen porte-nom qu’il a examiné. Il faut plus probablement voir dans cette erreur une inversion au niveau de l’étiquetage avec un autre spécimen emprunté par Damoiseau. Je maintiens donc ce taxon comme espèce valide dans le genre
Higonius
, d’autant plus que le spécimen du MNHN que j’ai pu examiner correspond en tous points à la description de
Damoiseau (1987)
.Très particulière, cette espèce se sépare aisément de toutes les autres espèces du genre par son prorostre assez allongé et l’apex renflé et tomenteux de l’interstrie 1 des élytres.