Inventaire et conservation des abeilles sauvages (Hymenoptera: Author FIORDALISO, William Author REVERTÉ, Sara Author WOOD, Thomas Author BARBIER, Yvan Author RASMONT, Pierre Author LEFÈBVRE, Alexandre Author LOOCKX, Martin Author REESE, Alexandre Author RUELLE, Eulalie Author MICHEZ, Denis text Belgian Journal of Entomology 2022 2022-11-23 132 1 64 journal article 298391 10.5281/zenodo.11588714 e2504f20-26d3-47a9-95b1-db1847b7166b 2295-0214 11588714 AF3B616C-0C53-4557-810A-65ABA6CD123F Nomada distinguenda Morawitz, 1874 . Statut ( Belgique ): EN La nomade distinguée ( Nomada distinguenda , Fig. 24 ) est une espèce cleptoparasite d’abeilles du genre Lasioglossum . L’espèce est plutôt rare et passait même pour disparue, la plupart des spécimens collectés datant d’avant les années cinquante (LECLERCQ, 1953; PAULY et al. , 2019). L’hôte principal serait Lasioglossum villosulum , bien que d’autres espèces comme Lasioglossum parvulum ou Lasioglossum nitidusculum soient également suspectées ( SMIT , 2018). Les plantes visitées sont variables (ici: sur Crepis ) et la période de vol est bivoltine, la première saison s’étalant de mai à juin et la seconde de juillet à août (WESTRICH, 2019). Certains auteurs associent l’espèce à des habitats xérothermophiles comme les carrières ( MACEK et al ., 2010, PEETERS et al. , 2012) mais l’espèce demeure dans l’ensemble mal connue. Fig. 24. Nomada distinguenda Morawitz, 1874 ♀. Barre d’échelle: 5 mm. © Paolo Rosa . Lasioglossum villosulum , l’espèce hôte, est commune, ubiquiste et ne présente pas de préférence pour un substrat particulier (WESTRICH, 2019). La raréfaction de la nomade distinguée ne semble dès-lors pas découler de l’état de santé des populations parasitées. Les quatre spécimens de Nomada distinguenda collectés ici fréquentaient des prairies sèches ou des terrils, semblant ainsi confirmer l’affinité pour les milieux xérothermophiles. La fragmentation de ces milieux dans la province semble donc constituer une menace plus importante pour l’espèce. Certaines infrastructures linéaires thermophiles pourraient cependant jouer le rôle d’intermédiaires entre ces espaces plus favorables. Nous pensons ainsi aux voies de chemins de fer ( MOROŃ et al ., 2014; WRZESIEŃ et al ., 2016) ou au réseau « Ravel » (des voies vicinales circulant le long d’anciens chemins de fer ou de halage).