Compléments sur la diversité des ascidies (Ascidiacea, Tunicata) de l’ouest Pacifique tropical
Author
Monniot, Françoise
Author
Monniot, Claude
Muséum national d’Histoire naturelle, Département Milieux et Peuplements aquatiques, case postale 51, 57 rue Cuvier, F- 75231 Paris cedex 05 (France) monniot @ mnhn. fr
monniot@mnhn.fr
text
Zoosystema
2008
30
4
799
872
journal article
6330
10.5281/zenodo.4690007
0baa733e-6e79-4600-a069-3a1a9f87fbec
1638-9387
4690007
Rhopalaea macrothorax
Tokioka, 1953
(
Figs 59
;
78B
)
Rhopalaea macrothorax
Tokioka, 1953: 212
.
Rhopalaea crassa
–
Kott & Goodbody 1982: 506
(part). —
Kott 1990a: 26
(part) (spécimens à tunique transparente). —
Nishikawa 1991: 25
.
MATÉRIEL EXAMINÉ. —
Indonésie
.
Bali
, Tulamben,
29.X.2000
, 35 m (MNHN P1 RHO.A 40).
Malaisie
.
Sabah
, Kota Kinabalu, Manukan Island,
5°58.28’N
,
115°59.92’E
,
5-15 m
,
22.X.2005
, coll. P. L. Colin, 0CDN9179-M (
MNHN
P1
RHO
A 43).
DESCRIPTION
Les exemplaires récoltés mesurent de
4 à 8 cm
de long. Seul le thorax émerge du substrat. La tunique fine et souple, parfaitement transparente laisse voir la musculature du manteau et la branchie.
Sur
la tunique une ligne bleue encercle le siphon buccal une autre s’étend le long de l’endostyle (
Fig. 78B
). Le manteau lui-même est fin et transparent. Les deux siphons sont proches l’un de l’autre, bordés de 6 lobes. Entre chacun des lobes un point jaune est nettement visible, il persiste après fixation (
Fig. 59A
). La tunique est nue sur le thorax.
La musculature est uniquement thoracique (
Fig. 59A
). Un sphincter peu puissant entoure chaque siphon. Des faisceaux de fibres longitudinales issues des 2 siphons de chaque côté du thorax s’amenuisent progressivement vers la partie postérieure. Les plus ventraux se terminent transversalement en éventail le long de l’endostyle. Les fibres mésiales s’effilent en fibres transversales fines. Les fibres issues du siphon cloacal sont courtes, très peu ramifiées.
Les tentacules buccaux (
Fig. 59C
) sont insérés à la base d’un très court velum. Le bourrelet péripharyngien est circulaire, sans indentation au niveau du ganglion nerveux. Le tubercule vibratile est saillant, allongé avec une fente antéro-postérieure (
Fig. 59C
). La branchie est plane, il n’y a pas de papilles surmontant les nombreux sinus longitudinaux. Il y a 64 rangs de stigmates et en moyenne 4 stigmates allongés par maille. L’abdomen est mince, allongé et opaque. On ne distingue pas de régions bien délimitées du tube digestif. Le rectum est long et s’ouvre par un anus lisse au quart antérieur du thorax. Le spermiducte est visible à la fois dans l’abdomen et le long du rectum; il décrit une boucle immédiatement derrière l’anus (
Fig. 59B
), puis se prolonge au-delà, antérieurement. Un point jaune marque son extrémité.
FIG. 59. —
Rhopalaea macrothorax
Tokioka, 1953
:
A
, thorax;
B
, anus et papille mâle;
C
, région neurale. Échelles: A, 1 cm; B, C, 1 mm.
REMARQUES
Cette espèce se distingue d’autres
Rhopalaea
solitaires par sa tunique transparente, ses six points jaunes à chaque siphon, et le dessin de sa musculature.
Les exemplaires examinés correspondent parfaitement aux
syntypes
de l’espèce aimablement prêtés par le National Science Museum de Tsukuba au
Japon
. Les taches jaunes sont bien caractéristiques ainsi que la disposition de la musculature. La forme allongée des individus avec une tunique particulièrement transparente est la même.
Kott & Goodbody (1982)
décrivent sous le nom de
Rhopalaea crassa
(Herdman, 1880)
deux groupes d’individus très différents, les uns correspondent probablement à
R. crassa
, les autres, dont la tunique est transparente, à
R. macrothorax
.
Kott (1990a)
place les deux espèces
R. crassa
et
R. macrothorax
en synonymie bien qu’elle reconnaisse qu’un des spécimens correspond exactement à la description de
R
.
macrothorax
Tokioka, 1953
.
Nishikawa (1991)
, suivant Kott & Goodbody, place en
R. crassa
des exemplaires qu’il dit correspondre exactement aux
syntypes
de
R. macrothorax
qu’il a revus, et qui doivent donc être
R. macrothorax
.