A propos de quelques noms oubliés dans le genre Euphorbia L. (Euphorbiaceae) à Madagascar Author Castillon, Jean-Philippe IUT de Saint-Pierre, Université de la Réunion, rue des Capucins 1, 97427 L’Etang-Salé-les-Bains, la Réunion, France. jean-philippe.castillon@univ-reunion.fr Author Castillon, Jean-Bernard Professeur retraité de l’Université de la Réunion, rue Jean Albany 41, 97430 Le Tampon, la Réunion, France. jb.castillon@wanadoo.fr text Candollea 2016 2016-04-29 71 1 149 158 journal article 3017 10.15553/c2016v711a18 775a3d67-cfe9-4f8c-87e5-0c50808cb29a 2235-3658 5754033 Euphorbia boiteaui var. spirosticha (Rauh & Buchloh) J.-P. Castillon & J.-B. Castillon comb. nova. Ξ Euphorbia decaryi var. spirosticha Rauh & Buchloh in Cact. Succ. J. (Los Angeles) 58: 9. 1986 . Typus : M ADAGASCAR : Prov. Toliara : near Ampotaka (S of Ampanihy) , at the Menarandra River , XI.1961 , Rauh & Buchloh 7599 (holo-: HEID spirit). Observations. – C’est à dessein que nous n’avons pas transféré E. decaryi var. robinsonii Cremers. Son type est censé provenir de Tuléar ( Robinson s.n., originaire de Tuléar, P [P00077962]), mais la question qui se pose est: provient-il de la proche région de Tuléar ou de la province de Tuléar (qui englobait auparavant Fort-Dauphin)? Cette question se pose avec d’autant plus de force que les nombreuses recherches effectuées autour de la montagne de la Table à Tuléar n’ont jamais permis de trouver d’euphorbe du groupe de E. boiteaui autre que E. tulearensis (Rauh) Rauh dont notre variété robinsonii est pourtant fort différente. Si l’on regarde bien le type de E. decaryi var. robinsonii , on s’aperçoit qu’en fait il ressemble bien plus au véritable E. decaryi (= E. francoisii , cf. ci-dessus) (touffes d’épines piliformes au sommet de la tige, cyathophylles arrondis, feuilles pétiolées allongées,…) ou aux espèces décrites par Rauh, E. suzannae-marnieriae Rauh ou E. waringiae Rauh (feuilles minces allongées, enracinement tubéreux) qu’à E. boiteaui . Nous émettons donc les plus grandes réserves quant à la provenance et la validité de cette variété que nous préférons considérer comme “non satis cognita” et laisser pour le moment comme variété de E. decaryi Guillaumin , ce qu’elle a de fortes chances d’être (ce n’est en tous cas pas une variété de E. boiteaui ). Fig. 5. – Holotype de Euphorbia boiteaui Leandri. [ Humbert 12484, P] [© Muséum national d’Histoire naturelle, Paris] Nous n’avons pas non plus transféré E. decaryi var. capsaintemariensis (Rauh) Cremers. La position taxonomique de cette plante du Cap Sainte-Marie est incertaine: décrite au rang d’espèce par Rauh ( E. capsaintemariensis Rauh), elle a été rétrogradée au rang de variété par Cremers ( E. decaryi var. capsaintemariensis ). Au vu de ce qui précède, la combinaison de Cremers est inopportune. En revanche les justifications qui ont conduit à transformer cette espèce en variété restent valables et son nom correct pourrait alors être E. boiteaui var. capsaintemariensis . Toutefois, la plante continue à être plus largement citée comme espèce que comme variété. En l’absence d’avis argumenté, nous ne ferons pas cette combinaison et conserverons donc pour cette plante le statut spécifique donné par le Professeur Rauh.